Mlle Kumiko Sexe :
Messages : 9592
Age : 30
| Sujet: [11.09]Les groupes d’idoles féminins sont-ils vraiment rentables ? (2/2) Dim 11 Sep - 10:36 | |
| La chaine coréenne câblée, Y Star, a fait récemment un calcul concernant les dépenses d’un groupe de filles de 7 membres. On y apprenait par exemple que le loyer d’un dortoir, la nourriture, le transport, le maquillage revenaient pratiquement à 60 000$ soit un peu plus de 43 000 euros.
Bien entendu, si nous prenons l’exemple concret d’un groupe tel que 2NE1 ou SNSD, ces dépenses sont dérisoires comparé aux bénéfices engendrés. Mais que dire des autres girls bands comme Girl’s Days ou Rainbow ainsi que plusieurs autres dizaines de groupes de filles faisant partie de l’industrie musicale coréenne mais qui ne vendent pas des milliers de tickets et ne remplissent pas des stades ?
L’industrie musicale est souvent dite n’être qu’un coup de dés, mais l’industrie Kpop des Idoles l’est encore plus. Pour chaque succès, il y a beaucoup d’autres groupes de filles qui font un flop dont le coût pour leurs organismes de gestion s’estime à des milliers d’euros.
Dans le passé, il était nécessaire d’acheter un album si vous vouliez entendre la musique de vos artistes préférés. Les albums peuvent s’acheter dans de nombreux magasins coréens souvent entre 8$ à 18$ (5,85€ à 13,18€) voire plus pour des albums repacking ou des éditions spéciales et limitées. Quand il n’y avait pas de lieux alternatifs pour l’achat de musique, ce système était donc extrêmement rentable pour l’industrie musicale.
Cependant, la montée d’internet signifie que non seulement la musique peut être piratée ou téléchargée légalement pour des sommes modiques. Aujourd’hui, vous pourriez acheter aussi un seul titre qui vous intéresse pour 0,99$ (0,72€) et ainsi éviter de payer un album entier mais aussi de soutenir pleinement les artistes. Les distributeurs populaires coréens tels que Soribada sont encore plus extrêmes, le coût moyen est de 0,06$ (0,04€)par téléchargement d’une chanson, en raison de formules incroyablement bon marché.
Ce sont de bonnes nouvelles pour les artistes underground qui tentent de percer dans la tendance avec un petit budget. Cependant, ce sont de mauvaises nouvelles pour les grandes sociétés du divertissement investissant des milliers d’euros dans les soins et la commercialisation de groupes d’idoles. Ce n’est plus la peine de dépenser autant lorsque l’argent qu’ils récupèrent est parfois à peine suffisant pour couvrir les coûts d’entretien du groupe.
Tout cela soulève la question suivante: Combien de temps l’industrie idole peut garder ce cap et continuer à mener ce train de vie dantesque ? Il y aura forcément un point critique à un moment donné, l’échelle des coûts sera au sommet et les coûts seront largement supérieurs aux avantages et bénéfices engendrés. Les grandes sociétés de gestion qui peuvent se permettre un train de vie assez large pour leurs groupes seront bientôt forcées de se tourner vers des stratégies de marketing alternatives lorsque la période de grâce de ces groupes phares sera passé, car oui, tout a une fin. La probabilité de retrouver un groupe aussi populaire que le précédent dans une même firme est assez aléatoire.
Dans le pire des cas, ces mêmes sociétés, toutes puissantes qu’elles soient actuellement, devront peut-être abandonner les groupes d’idoles traditionnels que nous sommes habitués à voir, ou du moins de changer le mode de fonctionnement pour limiter des surcoûts impossibles à rentabiliser en cas d’échecs et d’une seul stratégie. L’ère numérique est-elle tout aussi rentable pour les idoles que le marché et la mode traditionnels? Pensez-vous que les groupes idoles deviendront rapidement obsolètes? Que faire pour « sauver » l’industrie?
En tous cas, Naver a le mérite d’avoir soulevé ces questions. Tout cela nous laisse sur une certaine crainte que les groupes féminins Kpop ne soient finalement que dans un âge d’or qui ne durera pas éternellement. S’expatrier pour réussir dans d’autres pays, comme le Japon notamment et surtout, est devenu quasi-obligatoire pour avoir des retombés financières supplémentaires et d’assurer le train de vie de ces groupes féminins Kpop, qu’ils soient populaires ou non… |
|