Peu importe le succès d’une chanson, aucun artiste n’est à l’abri de la censure exercée régulièrement par le Ministère pour l’Egalité des sexes et de la Famille.
A la base, toute chanson contenant la moindre référence à l’alcool, à la drogue et/ou au sexe peut être considérée comme nuisible à la jeunesse. La censure musicale se traduit alors par l’interdiction de vente aux personnes de moins de 19 ans et une diffusion télévisée à partir de 22 heures. Brown Eyed Girls, Baek Jiyoung, TVXQ, GD&Top, Lee Hyori C’est Si Bon, B2ST, 10 cm… La liste des artistes censurés est longue et diversifiée avec aussi bien des idols que des artistes indies ou vétérans.
Avec des paroles telles que « à travers la fumée de la cigarette » et « parce que suis saoûl« , Kim Hyun Joong avait connu le même sort pour son titre « Please », extrait de son premier mini album solo sorti en juin 2011. Cependant, Key East, sa compagnie, avait fait appel de la décision du ministère en octobre dernier et a eu gain de cause.
Le 2 décembre, le tribunal saisi de l’affaire a déclaré que « les livres, les films et les dramas autorisés aux adolescents contiennent souvent des scènes où les personnages boivent et fument pour oublier leur tristesse. Afin de protéger la liberté d’expression, la musique est un domaine où cela devrait également être autorisé. Une simple référence ne peut être considérée comme faire la promotion de l’alcool et de la cigarette. Quand on prend les paroles dans le contexte de la chanson, ces phrases ne sont qu’une façon d’exprimer les émotions ressenties après une rupture amoureuse et n’encouragent pas à boire ou à fumer. »
Face à cette victoire, les fans ont manifesté leur enthousiasme avec des commentaires tels que « les jeunes peuvent aussi écouter « Please »", « les critères [de censure] sont vraiment trop flous pour le moment » ou encore « c’est l’occasion de faire un procès pour toutes les chansons censurées à tort« .
Effectivement, la censure du clip de « Chitty Bang Bang » de Lee Hyori ou encore de la chanson « Mirotic » des TVXQ reposait respectivement sur l’incitation à enfreindre le code de la route et à des paroles jugées trop explicites comme « I’ve got you under my skin » (je t’ai dans la peau)… La censure perd alors en crédibilité et devient d’autant plus contre-productive quand la décision est prise quelques mois voire quelques années après la sortie du titre.
Il faut noter que d’autres labels influents comme SM Entertainment et Cube Entertainment ont également intenté des procès au ministère en forme de protestation.
Et vous, que pensez-vous de la censure exercée sur les chansons coréennes ?
Source : Newsen /soompifrance