AE FANSUB
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez | 
 

 [19.09]Japon : Comment la K-pop a-t-elle conquis le territoire nippon ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Mlle Kumiko
Mlle Kumiko
Administratrices
Sexe : Féminin

Messages : 9592

Age : 30

[19.09]Japon : Comment la K-pop a-t-elle conquis le territoire nippon ? Vide
MessageSujet: [19.09]Japon : Comment la K-pop a-t-elle conquis le territoire nippon ? [19.09]Japon : Comment la K-pop a-t-elle conquis le territoire nippon ? EmptyLun 19 Sep - 19:11

[19.09]Japon : Comment la K-pop a-t-elle conquis le territoire nippon ? Girls-generation-japon-snsd-590x403

Des milliers de Japonais se sont rassemblés le mois dernier pour mener des manifestations s’attaquant à Fuji TV, accusé de diffuser de trop nombreux programmes et dramas coréens. Ce mouvement a indirectement été déclenché par l’acteur japonais Sousuke Takaoka qui avait critiqué le groupe Fuji via Twitter, son message indiquant qu’il avait l’impression de subir un lavage de cerveau. Le 21 août, plus de 6000 japonais ont défilé dans les rues de Tokyo pour ensuite se poster devant les bureaux de Fuji TV, agitant des drapeaux et scandant des slogans tels que « Stop à la Hallyu ».

Au Japon, pays fier de sa capacité à produire et exporter sa pop culture fantastique et unique, l’industrie coréenne du divertissement est parvenue à engloutir massivement le marché des mélodrames et celui de la musique. Ce ne sont pas seulement les dramas coréens qui sont fréquemment diffusés à la télé qui dérangent, mais également les groupes de K-pop tels que Girl’s Generation (SNSD) et KARA qui ont atteint des sommets au niveau de ventes d’albums et apparaissent à la télé aux heures où les taux d’audience sont les plus forts. Ce boom de l’industrie coréenne du divertissement ne se limite pas aux groupes qui s’exportent au Japon ou aux apparitions dans les programmes télévisés ; les médias coréens, et plus spécialement la musique pop, ont explosés dans le Pays du Soleil Levant car les producteurs de K-pop ont rassemblé tous les éléments que l’industrie musicale japonaise avait évités pendant des années.

La vague Hallyu est un phénomène mondial, mais son arrivée au Japon peut être retracée. En 2003, la chaîne japonaise NHK avait diffusé le drama « Winter Sonata » qui contait l’histoire d’un prodige de la musique devenu amnésique suite à un accident de voiture. La série a surpris par son succès inattendu, particulièrement auprès des femmes âgées, entraînant la production d’une saga de 3 autres dramas (« Spring Waltz », « Autumn In My Heart », « Summer Scent ») et une tournée de concerts au Japon reprenant les musiques de la série en version classique. La même année, la K-pop fait sa première grande entrée sur le sol nippon avec BoA qui grimpe dans les charts musicaux. Ce sont ensuite les boys bands TVXQ et Big Bang qui suivent les traces de la jeune chanteuse et remportent un succès similaire.

Dès lors, la K-pop devient la rivale de la J-pop en terme de popularité. En août 2010, KARA et Girl’s Generation (SNSD) ont l’effet d’une bombe dans les classements japonais de l’Oricon avec leurs singles respectifs « Mister » et « Genie ». Ces deux chansons avaient déjà remporté un franc succès dans leur pays natal et après quelques traductions et adaptations se sont avérées tout aussi efficaces au Japon. Aujourd’hui, les deux groupes se sont fait un nom et sont parvenus à battre des records de ventes pour des artistes étrangers sur le sol japonais, avec des albums qui sont devenus au moins disques de platine. Les Girl’s Generation ont même obtenu le double disque de platine, une première pour un groupe féminin coréen.

Encore plus important, les groupes coréens commencent à bien s’implanter sur l’île. Alors que des artistes comme Lady Gaga et Beyoncé sont des stars incontestées au Japon, elles ne visitent le pays qu’occasionnellement, seulement pour propulser les ventes de leurs nouveaux albums en faisant quelques apparences télévisées et éventuellement une courte tournée pour ensuite s’éclipser. Ce dernier arrivage d’artistes K-pop s’accroche quant à lui à rester campé au Pays du Soleil Levant. Les membres de KARA et Girl’s Generation sont devenues des invitées régulières dans les émissions télévisées, que ce soit pour chanter leur dernier single en live ou être sujet de satire dans la version japonaise de « Saturday Night Live » (émission hebdomadaire américaine où la politique et la culture nationales sont parodiées en live). En 2011, les deux groupes ont sorti des chansons exclusivement dédiées au marché nippon (« Go Go » Summer pour KARA, « Bad Girl » pour SNSD par exemple), chantées intégralement en japonais et qui se sont avérées être des succès. Des groupes coréens tels que 2NE1, Brown Eyed Girls et 2PM ont également pris leur envol pour le Japon.

Une part du succès de la K-pop au Japon est due au désir d’internationalisation de la production musicale. Ian Martin, rédacteur au journal « The Japan Times », a écrit que les Coréens s’inspiraient principalement de la musique occidentale, de l’électro et la house européennes (on peut ici citer « I Am The Best » des 2NE1) en y ajoutant des touches de R&B américain (« Mr. Taxi » de SNSD et « Mister » de KARA en sont des exemples) et diverses autres influences. Dans le cas de Girl’s Generation, la plupart des chansons de leur album japonais ont été composées par des producteurs occidentaux. Ces sonorités n’ont rien d’exceptionnel aux oreilles du public occidental, mais pour les Japonais, elles se révèlent presque révolutionnaires. Une caractéristique du Japon est que c’est un pays qui accepte mal les changements, et cela concerne également la J-pop. La majorité des chansons populaires d’aujourd’hui auraient pu être congelées au milieu des années 90 et être décongelées à n’importe quel moment ; la combinaison de la niaiserie et des ballades simplettes n’a quasiment pas évolué dans les 20 dernières années. La musique japonaise préfère jouer la sécurité, donnant une scène musicale assez fade, ce qui limite leur capacité à propulser leurs artistes sur le marché international. Contrairement à la K-pop qui a déjà conquis le Japon et une grande partie de l’Asie, et qui progresse maintenant sur les terres occidentales.

L’image a aussi un rôle critique dans la différenciation des univers musicaux des deux pays : la K-pop aborde un côté sexy que la J-pop ne propose pas. Les membres de Girl’s Generation n’ont pas hésité à dévoiler leur peau dans leurs clips-vidéos, alors que d’autres fans ont été attirés par les KARA pour leur « butt dance » (de la chanson « Msiter »). Plus qu’une exposition du sex appeal, les groupes de K-pop font plus adultes physiquement et dans leur comportement, tandis que les accoutrements de J-pop cherchent d’avantage le côté mignon des adolescents. En 2009, le MV de la chanson « Bo Peep Bo Peep » des T-ara était centré sur une femme qui allait en boîte de nuit et fricotait avec un homme dans les toilettes, l’ascenseur et son appartement. Le concept de la version japonaise du clip, qui marquait les débuts du groupe au Japon il y a environ un mois, diffère de beaucoup puisqu’on retrouve les membres de T-ara portant des oreilles de chat et s’amusant innocemment entre elles : le caractère sexuel d’origine a été remplacé par le côté mignon approuvé genre « Hello Kitty ». Le groupe japonais le plus populaire du moment, AKB48, est une réunion de 48 chanteuses portant des uniformes scolaires et se comportant comme des jeunes filles de 15 ans, concept testé et certifié pour accéder à la réussite. Les chanteuses japonaises ont conservé leurs uniformes de marins, à la mode dans les années 70. Girl’s Generation et KARA ne sont quant à elles pas des exemples scintillants du mouvement féministe, mais arborent au moins un côté jeune femme, plus mature.

Comme c’est souvent le cas avec n’importe quelle nouvelle tendance, internet a également aidé la K-pop à mettre la J-pop en déroute. Avant que les Girl’s Generation et KARA ne débutent officiellement au Japon, des fans de la culture coréenne ont découverts ces groupes via YouTube. Cette exposition sur internet a permis de créer une fanbase solide, une fanbase qui garantit l’établissement de ces groupes l’île nippone. La plupart des compagnies musicales japonaises ont par ailleurs supprimé leurs vidéos non-officielles des sites d’hébergement. Récemment, c’est le compte YouTube de Lady Gaga qui a brièvement été suspendu pour avoir posté un clip de son apparition dans l’émission du groupe de J-pop SMAP. Ainsi, plutôt que d’accueillir à bras ouverts l’exposition d’une des stars occidentales les plus populaires actuellement, les puissances régnant sur la J-pop ont choisi de l’arrêter.

Les grands noms de la J-pop ne se feront pas détrôner de si tôt, mais la K-pop a trouvé le moyen de s’établir au Japon. La question que l’on peut se poser maintenant n’est pas de savoir si la culture coréenne restera implantée à long terme sur le sol japonais, mais plutôt de savoir si les artistes J-pop réinventeront leur univers ou préserveront leur style d’écoliers…

Source : The Atlantic/Soompi
Revenir en haut Aller en bas
http://www.ae-fansub.com
 

[19.09]Japon : Comment la K-pop a-t-elle conquis le territoire nippon ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» [30.09]G.Na est-elle un poids plume ?
» [08.09]La chanteuse IU a t-elle pris du poids ?
» Comment se présenter?
»  [15.08] G.NA serait-elle amoureuse de Seven ?
» (18.09)IU vampirise-t-elle les militaires ?
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
AE FANSUB ::  ::   :: KOREAN :: Archives :: Septembre 2011-